Un seul instant de connaissance issu de la méditation,
l'emporte sur toute la connaissance issue de l'étude et de la réflexion.
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GAMPOPA
Bois la coupe de l'ambroisie céleste, pendant que d'autres sont affamés d'apparences. Les nuages captent l'eau de l'océan et l'eau retombe en pluie sur la terre. Il n'y en a ni plus ni moins. De même la réalité reste inaltérée comme la pureté du ciel.
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MAHASIDDHA SARAHA
AYURVEDA ET BIEN-ÊTRE
La confusion moderne entre bien-être, dictature du contrôle et déni.
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Un véritable bien-être, peut s'obtenir uniquement par une connaissance profonde et totale de soi. Dans ce que nous avons de plus agréable et désagréable.
Pour cela, il faut commencer par bien vouloir coopérer avec nos zones de mal-être.
Elles ont beaucoup de choses à raconter ces petites bêtes, certe parfois elles en font trop, à l'image des petits gremlins.
Mais là où communément, la notion de bien-être vise principalement à se débarrasser au plus vite de tout ce qui est désagréable dans notre vie. L' Ayurveda y voit un terreau pleins de potentiels, de vie, de matière première pour une véritable liberté émotionnelle, un véritable bien-être, sans peur ni crainte.
Comment pourrait-on se sentir libre, si nous avons peur de nous même ?
Mais malheureusement, c'est souvent à ce moment précis qu'intervient notre contrôle. On se met à tout contrôler, dans le bénéfice du doute qu'une émotion ou une situation perturbatrice apparaîtrait, les fameux gremlins !!...
Afin de rester dans son bien-être chéri, soi on se barricade ( chef oui chef, tout est parfaitement sous contrôle ! ) , soi on met en place toutes sortes de stratégies pour éviter ces petites bêtes émotionnelles puantes et vulgaires ( je ne vois rien, ça n'existe pas).
Mais ce même contrôle, normalement protecteur de notre hâvre de paix, est en fin de compte la source même de nos tensions, de notre stress. Il nous rend incapable de profiter de la moindre zone de détente et nous coupe du bonheur tant recherché. Seule la protection est importante à ses yeux.
Il est préférable d'accepter nos zones d'ombres sans jugement, écouter leurs souffrances et entamer une réconciliation afin de mieux se connaître.
Plutôt que de vouloir les nier, s'en débarrasser, ou les combattre, car elles deviendront plus présentes, et plus agressives pour se faire entendre.
Une émotion dite négative, est en réalité un signal émotionnel, un message qui nous pousse à mieux nous écouter, à mieux nous comprendre.
Ce qu'on perçoit par erreur comme un démon, est en réalité un ami qui nous veut du bien.
Certe, c'est une relation amicale avec soi même qui demande patience, tolérance, lâcher prise et bienveillance mais nous gagnons une vision totale de notre être.
Le chemin du bien-être selon l'Ayurveda demande de connaître autant ses propres qualités lumineuses que nos zones d'ombres, afin de tout embrasser avec bienveillance.
C'est la voie royale de connaissance de soi, sans tabous,
sans jugements,
Avec ouverture,
Avec Amour.
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Armand
Coach de vie en Ayurveda
Semer des graines de joie !
Lorsque les processus profonds de nettoyage émotionnels s'installent sur la durée, comme lors d'un confinement, l'esprit et le corps ont besoin de hâltes et de repos pour continuer le chemin.
Notre âme a besoin de se rappeler que si nous rencontrons l'Ombre (voir mon post précédent: Accueillir l'incertitude et se réconcilier avec l'Ombre), c'est uniquement pour permettre à la Vie de renaître , plus libre et plus puissante.
Quand le sérieux empêche la Joie ...
Pendant un temps j'ai cru que plus une situation devenait grave, sérieuse et profonde, plus je devais à mon tour être grave, sérieuse et profonde, par une sorte de solidarité empathique avec les circonstances. Il me semblait important de manifester cette gravité et ce sérieux, par respect pour ma souffrance et celle en face de moi. Le travail émotionnel et le fait de côtoyer la souffrance était une chose très sérieuse me semblait-il !
Et cela est vrai dans une certaine mesure, c'est une partie de l'expérience. S'entendre dire lorsque nous souffrons : "Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas, ca va aller..." sans écoute réelle de la personne en face ne fait qu'accentuer notre sentiment de solitude et notre souffrance. Ainsi parfois, à défaut d'empathie ou de prise au sérieux des choses, il nous arrive de manifester de l'indifférence et un manque de compassion et de connexion humaine.
Mais souvent en réalité, lorsque nous nous coupons de notre sensibilité au profit d'une légèreté apparente, c'est d'avantage finalement une manière de nous protéger d'une souffrance que nous ne savons pas gérer actuellement. Donc il n'y a pas forcément à nous juger.
J'ai aussi compris d'un autre côté, que la prise au sérieux excessive d'une situation, lorsque nous souffrons, répond à notre besoin de contrôle sur les choses. Le sérieux nous donne une impression rassurante de maîtrise : Si "je ne lâche pas" alors je vais pouvoir trouver une solution rapide et arrêter de souffrir, pense t'on...
J'ai essayé longtemps le sérieux et sa grande amie l'Efficacité. Je m'y suis épuisée car nous n'avons aucune prise sur la durée des process initiatiques (surtout lorsque les semaines initialement prévues se transforment en mois puis en années !) Les process initiatiques qui visent à nous faire lâcher le contrôle sont souvent très longs ! Et c'est ainsi que nous pouvons nous transformer.
J'ai donc compris, plus le temps passait, qu'il me manquait quelque chose pour tenir dans la durée.
Ce quelque chose, qui ne pouvait aller avec le sérieux et l'efficacité selon mes croyances, était la Joie.
Certes la Joie n'allait pas régler directement le problème (d'ailleurs ce n'est pas son but) mais pour autant, la Joie est loin d'être futile ou égoiste. Et la Joie peut coexister avec le sérieux et avec l'efficacité.
Chercher la Joie autours de nous permet à la Vie de nous atteindre quand nous cheminons dans l'Ombre. Manifester la Joie dans l'Ombre est un cadeau très précieux que nous pouvons nous faire et offrir aux autres. Et cela demande bien plus de courage que de rester dans le sérieux et la gravité pour maintenir la croyance du contrôle.
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Réveiller le rire qui vient d'en-bas
On dit que le rire est la voix des anges et qu'il est ce qui sauve la vie quand les mots ne peuvent plus rien ! En vérité, le rire est la partie ensoleillée de la Vie. Et au coeur de l'Ombre , nous pouvons trouver le Soleil le plus puissant, celui qui ne s'éteint jamais et nous réchauffe de l'intérieur dans la nuit la plus froide. Celui qui ne dépend pas des circonstances extérieures mais de notre propre puissance intérieure.
Je l'ai vu faire, ce rire au coeur de la souffrance. Quelle force il donne à celui qui le trouve en lui et à ceux qui sont autours de lui dans l'épreuve ! Ce rire devient un soutien, une fenêtre ouverte sur la Vie au coeur du chaos.
Il y a différentes sortes de rires. Je parle ici particulièrement du rire qui vient du ventre, loin d'être intellectuel ou spirituel, le rire de la matière vivante, vibrante. C'est lui qui nous sauve lorsque nous perdons pied dans nos processus émotionnels. C'est lui qui fait exploser notre prise au sérieux. Dans les Contes de fées, c'est à ce moment précis de l'histoire, quand l'héroine est terrassée par ses souffrances, qu'interviennent les déesses féminines du "dessous de la ceinture".
On pourrait s'attendre à ce que l'héroïne trouve la solution à son problème par son ingéniosité intellectuelle ou sa sagesse spirituelle. Mais non, ce qui la sauve, n'est pas sa tête mais sa gorge et son ventre, c'est son corps qui connait le chemin de retour à la Vie.
Parmis les Déesses du Bas, j'aime particulièrement Baubo qui par des plaisanteries, toutes graveleuses, tire la belle Déméter, Déesse de la Nature, de sa profonde mélancolie suite à l'enlèvement de sa fille Perséphone par Hadès, le dieu des Enfers. Aucun des dieux de l'Olympe, si puissants et doués de raison soient-ils, n'avait réussi à sortir Déméter de sa douleur. Et par sa souffrance Déméter était en train d'arrêter le cours des saisons et d'entrainer la famine sur Terre. Seule Baubo, la petite, la grotesque, celle qui parle avec sa "bouche d'en bas", à force de pitreries, de blagues érotiques et de vérités crues, tira un sourire des lèvres de la Déesse, puis un rire franc, qui ramena la Vie en chassant l'Ombre du coeur de Déméter.
Baubo a son pendant dans différentes culture. Au Japon, nous rencontrons Uzume, qui vint délivrer la puissante Déeesse du Soleil Amaterasu qui s'était repliée dans une grotte dont elle ne voulait plus sortir suite à une offense, privant la terre de sa lumière. Par une danse endiablée et érotique, sa poitrine généreuse valsant de toute part et sa tenue légère découvrant ses cuisses, la malicieuse Uzume fit sortir la Mère du Soleil de sa cachette et rendit le sourire à ses lèvres et la lumière au monde.
Ces déesses coquines, malicieuses et joyeuseument érotiques n'ont l'air de rien, elles sont bien souvent inconnues, cachées car peu présentables pour nos sociétés, mais elles détiennent la clé de la lumière au coeur de la souffrance. Le Rire.
Le rire du bas ventre, parce qu'il nous reconnecte à notre corps, à notre nature profonde, à notre sexualité brute, nous délivre de la plus noire obscurité, il nous rappelle que nous sommes simplement humains. Il remet l'ordre du monde en place lorsque nous risquons de nous perdre dans la folie du chagrin ou de la peur.
Il nous rappelle de ne pas nous prendre trop au sérieux au risque de voir s'assombrir monde intérieur. Baubo et Uzume nous apprennent à nous méfier de l'efficacité et du trop sérieux arrides qui coupent toute joie à la racine et empêchent la sève de la vie de circuler en nous.
Entraînons-nous à laisser sortir ce rire de gorge, non politiquement correcte mais si salvateur !
Entraînons-nous à revenir à la vibrance de la chaire, à la puissance du corps qui sait, quand le mental se perd.
Entrainons-nous à chercher et à propager la Joie autours de nous. Cherchons la sagesse de l'humour tout autours de nous, dans une publication facebook courageuse et légère qui parait anodine au milieux d'une foule de publications sérieuses, voyons-y la marque de Baubo.
Rions à la blague de rien qui est un cadeau offert, savourons le sourire et les bêtises de nos enfants. Amusons-nous de nous-même et de nos prises au sérieux !
Déployons le cadeau de nos rires et de nos sourires gratuits pour nous rappeler que la Vie couve toujours, à chaque instant et qu'au coeur de l'Ombre se cache le Soleil le plus brillant qui attend simplement que nous tournions notre regard vers lui.
Morgane
AYURVEDA ET CONNEXION À LA NATURE.
En Ayurveda, la connexion et l'observation de la nature est la base de compréhension du monde qui nous entoure. De cette observation, on comprend également le fonctionnement de notre biologie et de notre psyché intérieure. Notre environnement exprime notre fonctionnement intérieur, tel un reflet dans un miroir.
Une réalité d'interdépendance qui fait son chemin dans nos sociétés modernes.
De plus en plus de promenades en connexion avec les arbres voient le jour.
Cependant je fais le triste constat de voir les forêts et les sentiers de promenade, s'épuiser énergétiquement.
Le pas de connexion à la nature a été franchi, ce qui est une très bonne chose. Mais les habitudes de consommation humaine ont également suivi le mouvement.
Connecter à un arbre ne signifie pas lui prendre de l'énergie.
On est globalement tous d'accord pour donner du sucre à notre voisin, mais comment on le prendrait si il entrait sans frapper, et se servait dans le frigo ?
Il y a tout de même une question de respect pour la générosité de l'autre, afin de garder une bonne relation avec son voisin.
Il en va de même pour la nature et la générosité des arbres.
Dans un premier temps, on peut toucher l'arbre, essayer de ressentir si notre cœur s'ouvre ou au contraire se referme. Ça nous indique déja sa disponibilité.
Si notre ressenti est positif, alors nous pouvons lui demander de l'énergie, et le remercier.
Bonjour, s'il vous plaît, merci...
Des règles de politesses, valables entre humains, mais également avec la nature dans son ensemble.
Cela permet de garder une qualité de connexion, contrairement à une attitude de consommation qui détériore tout type de liens.
Se connecter à la nature demande de développer une sensibilité et un profond respect.
Pour cela il est indispensable de ralentir, car le rythme de la nature est plus lent que celui de notre monde moderne industriel.
Être humble et ouvert en toute vulnérabilité, permet une connexion de qualité.
C'est la voie empruntée par les anciens Rishis. Cette même voie qui donna naissance à l'Ayurveda.
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Armand
Coach de vie en Ayurveda